Les résultats du premier tour donnent la configuration suivante pour le 2e tour
6 duels Gauche/FN à Champs-sur-Marne, Torcy, Pontault-Combault, Combs-la-Ville, Mormant et La Ferté-sous-Jouarre
5 duels Droite/FN à Rebais, Rozay-en-Brie, Meaux-Nord, Melun-Sud et Villiers-Saint-Georges
1 triangulaire à Lizy-sur-Ourcq
1 duel droite contre sans étiquette à Lagny-sur-Marne
1 duel gauche contre modem à Moret-sur-Loing
9 duels classiques droite/gauche à Nemours, Le Mée-sur-Seine, Tournan-en-Brie, Roissy-en-Brie, Vaires-sur-Marne, Provins, Montereau-fault-Yonne, Le Châtelet-en-Brie et Thorigny-sur-Marne.
Avec plus de 56% d’abstentionnistes sur le plan national, ces élections enregistrent la plus mauvaise participation de l’histoire des cantonales, qui s’explique, probablement, par un contexte médiatique défavorable mais aussi et surtout par une incompréhension des enjeux. Le FN tire son épingle du jeu avec son slogan de "la vague bleue Marine" mais surtout en s’appuyant sur un discours tenu par l’UMP qui le conforte dans ses positions. Dans de nombreux cantons, les électeurs ont préféré l’original à à la copie.
Le parisien du 22 mars nous l'apprends :
Arrivé en tête au premier tour dans 74 communes, le FN veut perturber les duels gauche-droite dimanche, en appelant parfois à l’abstention.
Certains candidats frontistes, à l’instar de Benoît Chatenet, au Mée, sont allés plus loin en demandant à leurs électeurs de rester chez eux dimanche prochain. Une consigne qui, si elle était
respectée, ferait les affaires de la gauche.
A qui profitera le « vote sanction » ? Derrière cette question des reports, c’est bien évidemment l’avenir de la majorité qui se joue. A
droite, certains croient d’autant plus à leurs chances qu’ils espèrent s’attirer une partie des voix frontistes. Le département, fief de plusieurs ténors du parti présidentiel, peut-il pour
autant basculer? « Le vote FN est un vote sanction. Je ne vois pas ces électeurs voler au second tour comme un seul homme au secours de la droite », balaie Vincent Eblé, le président PS du
conseil général. Le premier fédéral PS, Emeric Bréhier, reste malgré tout prudent : « On n’a pas gagné, on n’a pas perdu. » La gauche a pourtant de bonnes raisons d’espérer.
La gauche confiante dans une majorité de cantons. Sur les 23 sièges en jeu, la gauche en détient 14. Elle est déjà sûre de conserver 5 des 6
cantons dans lesquels elle est seule face au Front national et de remporter La Ferté-sous-Jouarre, jusqu’à présent détenu par l’UMP. A Lizy-sur-Ourcq, l’issue de la triangulaire est incertaine
mais en 2004 le candidat PS s’était imposé dans un cas de figure similaire. Dans les secteurs où la gauche est opposée à la droite classique, la situation est plus complexe. Seules exceptions
notables : Provins et Le Châtelet, où les sortants n’ont en théorie pas trop de souci à se faire. « Au Mée et à Vaires, nous sommes plutôt en bonne situation même s’il va falloir se battre »,
estime Emeric Bréhier. Au rang des conquêtes probables, le PS cite aussi Tournan-en-Brie.
Quatre objectifs stratégiques pour la droite. A l’inverse, la droite espère reprendre à ses adversaires Moret, Roissy-en-Brie et Thorigny.
Elle vise aussi Montereau, canton rose depuis 2004. Jean-Marie Albouy, un protégé d’Yves Jégo, y a réalisé un score inespéré, égalant Léo Aiello, le sortant. Quelques jours plus tôt, ses proches
ne misaient pourtant pas un kopeck sur lui. Avec la perte du canton de La Ferté, il faudra que la droite gagne au moins dans trois de ces cantons pour devenir majoritaire, voire quatre si Nemours
lui échappe.
Inciter les abstentionnistes à voter. Après la forte abstention enregistrée dimanche (65%), le PS mise sur une remobilisation de son
électorat. Par sécurité, Vincent Eblé, le président PS du conseil général, n’a pas hésité à appeler dès dimanche soir à voter pour Patrice Pagny, le maire sans étiquette de Lagny. Celui-ci a
annoncé qu’il se rangera derrière la nouvelle majorité, qu’elle soit de droite ou de gauche. En cas d’égalité parfaite, il pourrait donc jouer un rôle clé.