Melun Municipales 2008 & 2014

Alors que la Mairie investit des millions d'euros dans la voirie, le matériel urbain, les "pots de fleurs" géants, le futur musée national de la gendarmerie, etc... certaines écoles sont dans un triste état : et il n'y a pas d'argent pour elles !

En témoignent ces photos de l'école primaire Pasteur, dans le centre ville de Melun :

              Une salle de classe où même les rideaux sont rafistolés pour éviter aux enfants d'avoir le soleil en pleine tête toute l'après midi !

Dans les salles de classe, les couloirs, les plafonds, la peinture (probablement au plomb vu son ancienneté !) s'écaille et tombe au sol.

A l'école primaire Pasteur, pas de point d'eau dans les classes, pas (ou peu) de papier toilette, il pleut dans certaines classes, des toilettes régulièrement bouchées, pannes fréquentes de chauffage, plus de machine à laver pour les préhistorique essui-mains.... et plus que 4 PC en état de marche pour 300 élèves !

Heureusement pour d'autres écoles de la ville, il y a le CUCS !

     Ainsi, le 10 mars dernier le maire M. Gérard Millet signait avec d’autres, dont le Préfet, un avenant au Contrat Urbain de Cohésion Sociale mis en place depuis 2007.

      Lisons les propos de M. Millet à ce sujet : "Avant de rentrer dans le détail de ce qu’est le CUCS il m’apparait nécessaire d’écrire que son objectif est de réduire, jusqu’à les éliminer, les inégalités entre les territoires concernés par le PRU et les autres. Une autre manière de l’expliquer est de dire qu’il s’agit d’un plan d’actions précises qui visent à homogénéiser, par le haut, les différences qui existent en matière de prévention de la délinquance, d’emploi et de développement économique, d’éducation et de santé.

     Le CUCS, avec son budget de 2 000 000 d’euros, vient en complément d’autres dispositifs déjà mis en œuvre comme le Programme de réussite éducative, la Convention de gestion urbaine et le Contrat local de santé.

     J’ai souhaité ici me concentrer sur la thématique de l’Education et de la réussite. Une société qui ne parvient plus à proposer à ses enfants un chemin d’avenir est une société qui doit se poser la question de sa décadence. L’Ecole doit être, pour les enfants, le lieu de l’apprentissage des savoirs fondamentaux. (...)

    Parce que selon le territoire dont on est issu nos chances de réussite augmentent ou se réduisent. C’est pour cette raison que j’ai souhaité mettre en place un Contrat Urbain de Cohésion Sociale et son avenant. Pour que le territoire ne décide plus l’avenir de ceux qui y vivent. La France, en tant que nation, c’est la conscience de partager un passé commun. Mais c’est aussi le droit à l’espérance dans un avenir individuel réussi grâce aux opportunités qu’offre la République."

     Belles paroles mais cela signifie-t-il que les parents qui habitent en centre ville (qui ne bénéficient pas des crédits du CUCS) n'aient plus que le choix d'aller dans une école délabrée qui manque de moyen ou de mettre ses enfants en école privée qui bénéficie des attentions et de la bienveillance de la Mairie ?

Le Parisien du 26 mars nous le confirme :

      C’est sous le panneau annonçant la création d’un établissement de santé public-privé du Sud-Seine-et-Marne en 2012 que se sont réunis hier les élus de gauche concernés par le projet. Car autour du panneau, le champ reste désespérément en friche. Le projet qui doit réunir l’hôpital Marc-Jacquet, la clinique des Fontaines et le groupe Saint-Jean-Ermitage n’est toujours pas inscrit au plan Hôpital 2012.

      « Ce projet, on en fera un dossier majeur en mai 2012 », assurent Lionel Walker (DVG) et Olivier Faure (PS), candidats aux  législatives dans les 1re (Melun) et 11e circonscriptions (Sénart-Le Mée). « Cela fait sept ans qu’on nous balade et que les autorités temporisent pour ne pas mettre en difficulté leurs élus (NDLR : UMP). Nous voulons que le projet soit inscrit au budget de l’Etat. Il se justifie pour ce bassin de 300 000 habitants que comptent l’agglomération melunaise et Sénart », insiste Lionel Walker.

     Hier, Andrée Barreteau, de l’agence régionale de santé, a fait savoir que l’ARS « attend des annonces (du gouvernement) dans les deux ou trois prochaines semaines ».

Voir également l'article du "La République de Seine-Et-Marne :

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Le Parisien du 09/01/2012 nous l'apprends :

     Méthode Coué ou réelle confiance?

     En tout cas, le projet de futur pôle de santé public-privé de Melun a suscité paroles rassurantes et vœux pieux lors de la traditionnelle cérémonie de la nouvelle année de l’actuel hôpital Marc-Jacquet vendredi à Melun.
      Sauf que le ministère avait annoncé qu’il rendrait avant le 31 décembre sa décision finale sur ce projet qui doit réunir au nord de Melun l’actuel hôpital, la clinique les Fontaines et le groupe privé Saint-Jean-Emitage.

      Et qu’il n’en a rien été.
« Il est important de garder un esprit positif. Je crois toujours à la persévérance. On attend tous la concrétisation définitive de ce dossier, insiste le maire de Melun, Gérard Millet (UMP). On a répondu à toutes les conditions qui nous ont été imposées : le retour de l’équilibre financier de l’hôpital, l’acquisition de terrains grâce à la communauté d’agglomération Melun Val de Seine (CAMVS), le projet médical et l’accord entre l’hôpital et les cliniques. »
      Directeur de l’établissement, Michel Pallot ne mâche pas ses mots. Il décrit un hôpital de Melun « vieillissant », et dont « les efforts coûteux d’amélioration de l’existant ne pallient pas les lacunes, y compris dans le domaine de la sécurité ». Pour lui, cet hôpital est « profondément déstabilisé par l’attente et l’incertitude ».
      Dans l’assistance, beaucoup sont plus que sceptiques. PDG du groupe Saint-Jean-Ermitage qui a signé une promesse d’achat de la clinique les Fontaines le 21 décembre, Philippe Cosson est inquiet.   « Nous restons le dernier projet public-privé en Ile-de-France. Mais se fera-t-il ? Si on n’a pas l’argent de l’Etat, ce sera non. Nous avons pourtant beaucoup travaillé pendant dix-huit mois pour aboutir. L’agence régionale de santé est en phase avec le projet. La décision est dans les mains des politiques. »
      Député-maire de Dammarie-les-Lys, Jean-Claude Mignon (UMP) reste confiant. « Vendredi, j’ai eu les membres du cabinet du ministre de la Santé en ligne. Selon eux, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Pour des raisons essentiellement techniques, ils ont quelques jours de retard. J’ai l’impression qu’ils attendent d’avoir tous les éléments pour présenter la politique hospitalière au niveau national. » 

     Président de la CAMVS et du comité de pilotage du projet depuis dix ans, Bernard Gasnos (DVD) se veut rassurant. « Sur un montant global de 180 M€, l’Etat s’est engagé à hauteur de 40%, l’hôpital en financera 60%, sur ses fonds propres et par un emprunt, explique-t-il. L’Etat verse 50 M€ pour la partie publique et 20 millions pour le privé. Par ailleurs, l’hôpital vient de recevoir 15 M€ pour faciliter le démarrage de nouveaux équipements affectés aussi au nouveau site. On est dans une mécanique positive. »

Le Parisien

Alors effectivement, voeux pieux ou méthode coué ?

Voila ce qu'en disait M. le Député Mignon à la mi décembre :

Il serait sans doute temps de changer de représentants !

Ces élus progressistes du secteur de Melun se satisfont que la chirurgie de nuit revienne à Melun. Toutefois, ils s'inquiètent pour la permanence des soins chirurgicaux ...

    Ces élus progressistes du secteur de Melun se satisfont que la chirurgie de nuit revienne à Melun. Toutefois, ils s'inquiètent pour la permanence des soins chirurgicaux au sein des trois autres établissements hospitaliers du Sud du Département.

    En effet, un seul établissement de garde serait mis en place pour tout le Sud du Département. Qu’en sera-t-il des distances et des délais d’accès aux urgences nocturnes pour les patients les plus éloignés de ce site unique de garde ? Compte tenu de la population du Sud Seine-et-Marne et de l’étendue géographique couverte, ils estiment indispensable la mise en place d’un second site de permanence.

    Aussi, Jacky Laplace, Sabine Enjalbert et Lionel Walker apportent un soutien inconditionnel aux personnels hospitaliers et aux syndicats de personnels qui se battent actuellement pour assurer le devenir des hôpitaux publics du Sud Seine-et-Marne.

    La localisation des gardes chirurgicales nocturnes au centre hospitalier de Melun constitue un préalable pour conforter le secteur de chirurgie dans le bassin de vie melunais.

Ils appellent à la mise en place d’une vraie coopération entre établissements, qui ne réponde pas à une seule logique comptable et qui garantisse la pérennité d’une offre de soins de qualité et de proximité dans le Sud Seine-et-Marne.

    Jacky Laplace, Sabine Enjalbert et Lionel Walker demandent une action rapide de la part de l'A.R.S. et du Gouvernement en ce sens, et une expression claire sur le devenir du futur hôpital de Melun (conditions de financement, spécialités exercées et contenu du projet de partenariat public-privé). En effet, l'offre de soins sur le sud Seine-et-Marne n'a pas à subir les effets des choix désastreux qui ont été réalisés sur l'hôpital Sud francilien d’Evry-Corbeil, qui s'avère devenir un vrai scandale d'État avec des dépenses de loyers de 38 millions d'euros annuels.

      Ils restent soucieux du maintien de l'accessibilité pour tous à une offre de soins de qualité. Et vigilants sur la complémentarité entre le public et le privé, qui ne doit pas se traduire par des suppressions d'emplois mais par des moyens nouveaux.

Ce Dimanche soir, c est encore une fois la victoire de la participation (avec près de 3 millions de votants) et celle de François Hollande avec une estimation de 55% des voix contre 45 % à Martine Aubry

     A MELUN, F Hollande obtient une majorité de 55 % des 1143 suffrages exprimés (soit plus que les 1111 de dimanche dernier).