Le Parisien du 22 05 12 nous en rends compte :
VINCENT PEILLON ministre de l’Education nationale, en visite dans une école de Brie-Comte-Robert
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon (PS), a effectué hier matin sa première visite de terrain à l’école maternelle et élémentaire Claude-Tournier de Brie-Comte-Robert. « Une école ordinaire qui n’est ni d’excellence ni un établissement en difficulté… » A son côté : George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative.
« Nous sommes venus ici réaffirmer la
priorité donnée à l’école primaire, à la refondation de l’école. Les difficultés apparaissent dès les premières années chez l’enfant. Notre seul guide, c’est l’intérêt de
l’élève. »
Une visite qui résonne dans le département, au vu des suppressions de postes : 29 dans le premier degré à la rentrée
prochaine, alors que 979 élèves de plus sont annoncés. Et ce d’autant que la Seine-et-Marne affiche un très mauvais taux d’encadrement pour 100 élèves. Elle arrive au 96e rang des
départements français. « La Seine-et-Marne connaît une grande progression démographique. Elle a été victime de coupes dans ses effectifs. Elle fait partie des 10 départements les
plus en difficulté. Elle a besoin d’une aide pour la rentrée. C’est urgent parce que c’est la justice », annonce Vincent Peillon, sans toutefois préciser la nature et le nombre
de ces renforts. Il a annoncé qu’il allait réunir les recteurs « la semaine prochaine » pour réfléchir à l’affectation de 1 000 nouveaux postes de professeurs des écoles primaires
créés en urgence pour la rentrée.
Emmenés par la directrice de l’école élémentaire, qui compte en moyenne 25 élèves par classe, les deux ministres ont visité
plusieurs sections. Celle de CM 1 de Margot-Basley et ses 26 élèves. « François Hollande devait pas venir? » lance un écolier. « Il est aux Etats-Unis », répond le
ministre. « Il nous a désignés pour s’occuper de l’Education », précise George Pau-Langevin aux élèves. Vincent Peillon chausse ses lunettes et tourne les pages d’un porte-vues.
« Je suis admiratif de voir chaque feuille et chaque exercice corrigés. Cela montre la qualité des enseignants français! »
Il passe aussi en cours préparatoire (CP), dans une classe de 24 élèves. « C’est bien pour travailler, malgré la mixité. Il
ne faudrait pas que ce soit plus », souffle l’institutrice qui enseigne pour la première fois en CP. « Quelle responsabilité! » salue Vincent Peillon. « Vous avez appris à
lire et écrire cette année ? Tout le monde y arrive ? » demande-t-il à la classe. « Oui! » répond le groupe. « C’est un vrai bonheur, ça », conclut le
ministre.
Vincent Peillon et George Pau-Langevin ont aussi rencontré les parents d’élèves élus de l’école et des personnels. En fin de visite,
le ministre affiche un large sourire. « On a vu des enseignants incroyablement mobilisés sur le suivi de chaque élève, mais aussi des personnels de cantine et de périscolaire qui nous
demandent que l’utilité qui est la leur soit préservée dans les temps qui viennent. Avec les parents, on a parlé de leur implication. Ce qu’ils veulent, c’est la réussite de leurs enfants. Pour
réussir à l’école, mieux vaut plus de jours d’école que peu. »
Brie-comte-robert, Vincent Peillon a reçu du président du conseil général 77, Vincent Eblé (cravate rouge), un document pour réclamer un « plan de rattrapage d’urgence » dans le premier et le second degré. | (LP/A.J.)
« Manifeste pour le droit à la réussite des élèves seine-et-marnais ». Voici le texte remis à Vincent Peillon par l’autre Vincent, Vincent Eblé et Marie Richard, Président et vice-présidente PS du conseil général de Seine-et-Marne. Un manifeste voté le 23 mars par la majorité de gauche, l’opposition n’ayant pas pris part au vote.
Le message semble avoir été reçu, hier, par le ministre de l’Education nationale. « Il ne s’agit en aucun cas de demander un quelconque traitement de faveur mais bien de rattraper le retard accumulé par le département ces dernières années, salue Vincent Eblé. Il est temps que les élèves seine-et-marnais soient enfin traités avec respect et équité. »
Secrétaire départemental du Snuipp (Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles), Vincent Xhéneumont reprend confiance. « Cette annonce nous redonne de l’espoir. On nous parle de 1000 créations de postes en France à la rentrée. Tant qu’on n’a pas d’éléments complémentaires chez nous, je ne peux en dire plus. Mais on a le sentiment que la situation de la Seine-et-Marne a été entendue. »
Le syndicaliste dépeint un tableau noir de la situation actuelle : « Non seulement nous sommes en queue de peloton pour le taux d’encadrement, mais notre dimension à la fois de grand rural, avec des secteurs urbains en grande difficulté, n’est plus prise en compte dans les calculs. Il nous manque plusieurs centaines de postes d’enseignants pour la rentrée. En février, ils ont prévu pour septembre 58 suppressions de postes de Rased (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) pour ouvrir à la place des postes de remplaçants. Car en 2009-2010, plus de 20 000 journées n’ont pas été remplacées en Seine-et-Marne. »
Le Parisien
Concernant Melun, les classes débordent déjà (elles sont nombreuses à accueillir plus de 30 élèves en maternelle, plus de 27 en élémentaires). L'école Pasteur du centre ville est en piteux état : la Mairie va-t-elle enfin se décider à y investir ? Combien coûte les doubles rangées de lampadaires dans les rues refaîtes ? Le jolis arbres taillés dans d'immenses "pot de fleurs" ??
N'y a-t-il pas d'argent pour nos écoles ??
Un message à faire passer dans les urnes les 10 et 17 juin prochain : Terminé M. Mignon, l'UMP et Sarkozy : VOTONS A GAUCHE
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