26 août 2009
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« L’attentat contre la République confirmé. » Le PS seine-et-marnais s’emporte contre le gouvernement. Hier, le secrétaire d’Etat aux collectivités territoriales, Alain Marleix, a présenté devant le Conseil des ministres le projet de loi modifiant les 577 circonscriptions du pays. La Seine-et-Marne, explosion démographique oblige, passerait de neuf à onze députés.
Meaux et Melun n’auront plus qu’un seul député et ne seront plus coupés en deux. En revanche, les cantons de Dammartin-en-Goële, Thorigny-sur-Marne et Combs-la-Ville se trouvent écartelés. Le projet crée une 10e circonscription avec Chelles, Vaires-sur-Marne, Champs-sur-Marne et Noisiel. La 11e englobera la ville de Combs et les cantons du Mée et de Savigny, ce qui a provoqué de vifs débats . « De quoi accorder deux sièges supplémentaires à la droite », tempête Emeric Bréhier, secrétaire départemental du PS, qui dénonçait déjà en avril « un bouclier électoral de la droite ».
Le PS a calqué les résultats des législatives de 1997, les dernières remportées en France par la gauche. « Nous avions quatre députés de gauche et cinq de droite, rappelle le patron du PS 77. Avec ce nouveau découpage, le département enverrait à l’Assemblée nationale quatre élus de gauche et sept de droite ! » Autre grief soulevé par les socialistes, le déséquilibre démographique. « La taille des nouvelles circonscriptions irait de 96 000 à 133 000 habitants alors que la moyenne devrait se situer à 115 000. » Le projet sera discuté à l’automne à l’Assemblée nationale.
Validé en l’état, le PS va en appeller au Conseil constitutionnel.