Alors que la Mairie investit des millions d'euros dans la voirie, le matériel urbain, les "pots de fleurs" géants, le futur musée national de la gendarmerie, etc... certaines écoles sont dans un triste état : et il n'y a pas d'argent pour elles !
En témoignent ces photos de l'école primaire Pasteur, dans le centre ville de Melun :
Une salle de classe où même les rideaux sont rafistolés pour éviter aux enfants d'avoir le soleil en pleine tête toute l'après midi !
Dans les salles de classe, les couloirs, les plafonds, la peinture (probablement au plomb vu son ancienneté !) s'écaille et tombe au sol.
A l'école primaire Pasteur, pas de point d'eau dans les classes, pas (ou peu) de papier toilette, il pleut dans certaines classes, des toilettes régulièrement bouchées, pannes fréquentes de chauffage, plus de machine à laver pour les préhistorique essui-mains.... et plus que 4 PC en état de marche pour 300 élèves !
Heureusement pour d'autres écoles de la ville, il y a le CUCS !
Ainsi, le 10 mars dernier le maire M. Gérard Millet signait avec d’autres, dont le Préfet, un avenant au Contrat Urbain de Cohésion Sociale mis en place depuis 2007.
Lisons les propos de M. Millet à ce sujet : "Avant de rentrer dans le détail de ce qu’est le CUCS il m’apparait nécessaire d’écrire que son objectif est de réduire, jusqu’à les éliminer, les inégalités entre les territoires concernés par le PRU et les autres. Une autre manière de l’expliquer est de dire qu’il s’agit d’un plan d’actions précises qui visent à homogénéiser, par le haut, les différences qui existent en matière de prévention de la délinquance, d’emploi et de développement économique, d’éducation et de santé.
Le CUCS, avec son budget de 2 000 000 d’euros, vient en complément d’autres dispositifs déjà mis en œuvre comme le Programme de réussite éducative, la Convention de gestion urbaine et le Contrat local de santé.
J’ai souhaité ici me concentrer sur la thématique de l’Education et de la réussite. Une société qui ne parvient plus à proposer à ses enfants un chemin d’avenir est une société qui doit se poser la question de sa décadence. L’Ecole doit être, pour les enfants, le lieu de l’apprentissage des savoirs fondamentaux. (...)
Parce que selon le territoire dont on est issu nos chances de réussite augmentent ou se réduisent. C’est pour cette raison que j’ai souhaité mettre en place un Contrat Urbain de Cohésion Sociale et son avenant. Pour que le territoire ne décide plus l’avenir de ceux qui y vivent. La France, en tant que nation, c’est la conscience de partager un passé commun. Mais c’est aussi le droit à l’espérance dans un avenir individuel réussi grâce aux opportunités qu’offre la République."
Belles paroles mais cela signifie-t-il que les parents qui habitent en centre ville (qui ne
bénéficient pas des crédits du CUCS) n'aient plus que le choix d'aller dans une école délabrée qui manque de moyen ou de mettre ses enfants en école privée qui bénéficie des attentions et
de la bienveillance de la Mairie ?